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  3. Dogman – Notre critique : Le dernier film de Luc Besson est imparfait et (parfois) amusant

Le dernier film du scénariste et réalisateur français Luc Besson (Valérian et la Cité des mille planètes) est une curieuse histoire d’un homme et de son (ses) chien(s). L’homme est Douglas (Caleb Landry Jones), qui a été arrêté pour un crime initialement non spécifié. Blessé et ensanglanté, il porte une perruque blonde et une robe de soirée rose. À l’arrière de sa camionnette se trouvent ses « bébés », une meute de chiens qui lui obéissent au doigt et à l’œil.

Dans sa cellule, Douglas rencontre Evelyn (Jojo T. Gibbs), une psychiatre bienveillante à qui il se sent bientôt obligé de révéler son histoire… Enfant, Douglas est malmené par son père et son frère malveillants et enfermé dans une cage avec une bande de chiens, qui deviennent ses amis. Après une évasion qui le laisse paralysé, il vit comme un marginal, ne trouvant sa place que grâce à un passionné de Shakespeare qui lui inspire l’amour du spectacle et du déguisement.

Étant donné qu’elle dépeint une âme solitaire dans la ville, certains pourraient comparer cette fable du New Jersey à Léon de 1994, le point culminant de la carrière de Besson. Ici, Douglas ne trouve vraiment de la compagnie qu’auprès des chiens dont il s’entoure. Leur seul défaut ? Faire confiance aux humains, dit-il. Jones se délecte de la flamboyance du personnage, ange vengeur en robe de satin, même si les meilleures scènes se déroulent lorsqu’il n’est pas maquillé, en tête-à-tête avec Gibbs dans la cellule, alors qu’il déballe l’histoire de sa vie (de chien hirsute).

Là où le film pêche, c’est dans son envie d’injecter de l’ultra-violence, depuis les scènes trop cuites impliquant le père et la fratrie de Douglas jusqu’à l’intrigue secondaire centrée sur une vendetta avec un gangster local qui extorque de l’argent aux habitants de la région. Lorsque Besson lâche les chiens de guerre, tout devient plutôt ennuyeux – ce qui est dommage, car l’idée d’un joueur de flûte amoureux des chiots a du mérite. Pour faire bonne mesure, il ajoute même une procédure à la Robin des Bois (impliquant des bijoux volés) et un flic trop zélé (Christopher Denham). En d’autres termes, il s’agit d’un film qui n’est pas sans défauts et qui est (parfois) amusant.

La sortie de Dogman aux États-Unis et au Royaume-Uni est à confirmer.

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