- Serial Gamers -
- Films & Séries -
- Ferrari – Notre critique du film : Le biopic bien huilé de Michael Mann manque d’un petit quelque chose sous le capot
En 1957, le pilote de course devenu constructeur de voitures de course Enzo Ferrari (interprété ici par Adam Driver) est à la croisée des chemins dans sa carrière et son mariage. Il n’est plus amoureux de son associée/femme Laura (Penélope Cruz) et garde secrète sa liaison (et son enfant) avec son amour de guerre (Shailene Woodley). L’entreprise automobile de Ferrari est sur le point d’échouer ; son modèle d’affaires, qui consiste à vendre des machines pour financer ses courses, est sur le point de mener à une fusion avec une entreprise plus importante… ou à la ruine.
Caché derrière ses lunettes de soleil, il est contraint de gérer ses affaires privées aussi bien que les moteurs sous le capot de ses rutilantes machines rouges. En quête de publicité, Ferrari, qui a le sens des médias, décide d’engager cinq de ses hot rods dans la course des Mille Miglia, conscient du risque pour son gagne-pain et ses pilotes. Mais au cours de sa quête pour battre Maserati et garder le contrôle du volant, le pionnier verra sa vie personnelle étroitement surveillée et ses affaires entrer en collision…
Dans le sillage du Mans 66 (Ford vs Ferrari), le biopic de Michael Mann semble peu essentiel et peu caractéristique, mais il est tout de même de grande classe. Tout comme le film de James Mangold avec Christian Bale et Matt Damon, Ferrari est le symbole des voitures rapides et de l’émotion et de la terreur que procure le fait d’être assis sans protection à bord d’une simple bombe sur roues.
Les amateurs d’essence à la recherche d’angles bas sur le bitume, de rayons de roues chromés, de voitures rubis traversant la campagne italienne, de vrombissements de moteurs et de discussions sur le carburant sont bien servis. Le danger de piloter de telles machines reçoit également l’attention qu’il mérite : Ferrari plaisante sur le fait de ne pas mettre le feu à ses pilotes avec de l’essence et parle de la « passion mortelle et de la joie terrible » de ce sport, tandis que les coureurs écrivent leurs dernières lettres avant de monter sur la ligne de départ. Mann n’hésite pas non plus à montrer les conséquences sanglantes des accidents. Dans une séquence, un moment d’arrachage de membres vraiment horrible illustre de manière sinistre la nature vaniteuse du jeu – et les progrès réalisés depuis en matière de santé et de sécurité. Il est donc dommage que certaines images de synthèse ne soient pas terminées.
Heureusement, la gestion des démons personnels de Ferrari est plus raffinée. Et tandis que Driver répète son accent et son attitude House of Gucci, ce sont ses interactions avec les femmes de sa vie qui ajoutent de la puissance au film. Cruz est luminescente dans le rôle d’une femme qui se bat non seulement pour obtenir la place qui lui revient à table, mais aussi pour obtenir des réponses sur la mort de son fils bien-aimé.
Axé sur la foi (l’équipe Ferrari assiste à la messe tout en regardant leurs chronomètres alors que des essais de vitesse ont lieu à proximité) et le chagrin (Enzo est hanté par la mort de son fils et de ses anciens collègues), Ferrari laisse à sa femme et à sa maîtresse le soin d’aller de l’avant. Cruz est en proie au chagrin et à la douleur alors qu’elle découvre la trahison, mais se retrouve ensuite elle-même. Pendant ce temps, la Lina de Woodley refuse d’être réduite à « l’autre femme ».
À l’instar des moteurs Ferrari, la production est élégante, d’aspect coûteux et fonctionne à merveille. Mais contrairement aux célèbres capacités de démarrage de la marque, le film de Mann prend le temps de faire rouler les pneus et ne passe vraiment à la vitesse supérieure que dans sa seconde moitié. C’est un bon compagnon pour Le Mans 66, mais il ne parvient pas à le surpasser.
Ferrari est dans les salles de cinéma américaines à partir du 25 décembre et dans les salles de cinéma britanniques à partir du 26 décembre.
Voir aussi :
- La chute de la maison Usher – Notre critique : La succession rencontre AHS dans la mini-série mesquine de Mike Flanagan
- The Expendables 4 – Critique de film : Ce qui était autrefois une série d’action OAP amusante est maintenant DOA
- Sex Education, Saison 4 – Notre critique : N’a pas trouvé sa pudeur, mais manque d’un certain mordant
- The Continental, épisode 1 – Critique de l’épisode : Un combat qui n’a rien de la magie de John Wick
- Ahsoka, épisode 6 – Critique de l’épisode : : Un épisode vraiment dérangeant même s’il privilégie le style à la substance
- Cassandro – Critique du film : Gael García Bernal devrait faire parler de lui aux Oscars
- Poolman – Critique : Le premier film de Chris Pine est un raté qui devrait couler sans laisser de trace
- Woman of the Hour – Critique de film : Les débuts d’Anna Kendrick dans la réalisation
- Wildcat – Critique de film : Le biopic littéraire d’Ethan et Maya Hawke est plus fort sur l’humeur que sur l’élan
- Knox Goes Away – Critique du film : Le film noir de Michael Keaton rate sa cible
- Pain Hustlers – Notre critique : Une satire inefficace qui fait plus de mal que de bien.
- Ahsoka, épisode 4 – Critique : Le premier épisode d’Ahsoka est le meilleur à ce jour, même s’il est trop empreint de nostalgie.
- The Morning Show Saison 3 – Compte-rendu : Ce début inégal est sauvé par un deuxième épisode palpitant
- Une équipe de rêve – Notre critique : L’histoire de Taika Waititi, drôle et bienveillante, d’un outsider
- The Dead Don’t Hurt – Notre critique : Le récit de Viggo Mortensen sur la frontière, beau et dur
- Disney +
- Mystère à Venise – Notre critique : La troisième fois est la bonne pour une franchise qui a trouvé son rythme de croisière
- Dumb Money – Notre critique : Un conte de Wall Street qui vaut la peine d’être investi
- Le garçon et le héron – Critique du film : Miyazaki prouve qu’il est toujours un maître du cinéma
- La Zone d’intérêt – Critique du film : Une œuvre stimulante, obsédante et singulière de Jonathan Glazer
- Le mariage de l’année 3 – Notre critique : Vous regretterez de ne pas avoir répondu à l’invitation
- La Nonne 2 : La Malédiction de Sainte-Lucie – Critique du film : Il vaut mieux arrêter maintenant avant que cela ne devienne une habitude
- Origin – Critique du film : Ava DuVernay, un puissant déclencheur de conversation
- Ahsoka, épisode 4 – Critique : Enfin un peu d’éblouissement dans Star Wars
- Hit Man – Critique du film : La comédie romantique de Linklater avec des armes à feu est un bon moment
- The Walking Dead : Daryl Dixon – Critique du film : Norman Reedus fait face à des zombies brûleurs et à des crises existentielles dans un spin-off spirituel
- Priscilla – Critique du film : Une histoire intrigante d’amour brûlant et de célébrité toxique
- Les 30 meilleurs films d’horreur qui vous hanteront longtemps après le générique
- Les 30 meilleurs podcasts sur les crimes réels pour tuer votre temps libre
- The Caine Mutiny Court-Martial – Notre critique : Le chant du cygne de William Friedkin, un film bavard et élégant
- The Killer – Notre critique : Le drame de David Fincher fait mouche
- Aggro Dr1ft – Critique du film : Le dernier film d’Harmony Korine laisse un mauvais goût dans la bouche
- Maestro – Notre critique : Cooper et Mulligan au sommet de leur carrière
- Poor Things – Notre critique : Une concoction drôle, triste, paillarde et magnifique
- All of Us Strangers – Notre critique : Andrew Scott et Paul Mescal sont excellents dans une étonnante histoire d’amour fantastique
- La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar – Notre critique : Une merveilleuse médecine pour les fans de Wes Anderson
- Dogman – Notre critique : Le dernier film de Luc Besson est imparfait et (parfois) amusant
- La Roue du Temps, Saison 2 : La série fantastique de Prime Video trouve enfin ses marques
- Ahsoka, épisode 3 – Critique de l’épisode : Pas exceptionnel, mais pas encore catastrophique
- The Equalizer 3 – Notre critique : Un départ inégal
- Les 25 meilleurs thrillers Netflix à regarder en ce moment
- Les meilleurs films Star Wars, classés par ordre d’importance ! Les 11 films du pire au meilleur
- Les 25 meilleurs documentaires sur Netflix en ce moment
- Les 25 meilleurs films d’horreur Netflix à regarder dès maintenant
- Les 30 meilleures émissions à regarder en ce moment sur Amazon Prime Video
- Les 30 meilleurs films à regarder dès maintenant sur Amazon Prime Video
- Les 17 meilleures émissions sur Hulu en ce moment
- Dates de sortie des films en 2023 : tous les films importants qui sortiront cette année
- Les 50 meilleures séries Netflix en 2023 à regarder en ce moment
- Les 30 meilleurs films de Disney Plus en 2023 à regarder dès maintenant
- Les 50 meilleurs films Netflix en 2023 à regarder en ce moment
- Vikings Saison 2 – Notre Critique : A perdu un peu de son intensité fiévreuse
- Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés – Notre critique : Presque aussi pointu que le premier
- Blonde – Notre critique du film : Ana de Armas est lumineuse dans une étude kaléidoscopique de Marilyn Monroe
- Pinocchio – Notre Critique : Un autre ajout agréable et imparfait au catalogue de dessins animés de Disney
- Les Banshees d’Inisherin – Notre critique : Des retrouvailles intelligentes et drôles avec In Bruges
- The Sandman Saison 1 – Notre critique : La saison 1 de Sandman a été réalisée avec un amour profond pour le matériel et les mondes que Morpheus habite
- Alerte Rouge – Notre critique du film : L’un des meilleurs films Pixar de ces dix dernières années
- James Bond : Mourir peut attendre – Notre critique : Une fin digne de Daniel Craig dans le rôle de James Bond
- Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux – Notre critique : Le MCU se dirige vers des territoires inexplorés
- Fear Street, partie 1, 1994 – Notre critique du film : Le nouveau film d’horreur de Netflix est un slasher amusant qui revient sur le devant de la scène
- Les Mitchell contre les machines – Notre critique : Une autre production extrêmement agréable de Lord et Miller
- Clair-obscur – Notre critique : Une réalisation élégante mais timide
- Le Diable, tout le temps – Notre critique : Robert Pattinson, un second rôle qui fait mouche
- Enola Holmes – Notre critique du film : Millie Bobby Brown impressionne dans le film de Netflix
- Hamilton – Notre critique : Le Saint Graal de la comédie musicale
- Da 5 Bloods : Frères de sang – Notre critique : Le nouveau film de Spike Lee sur Netflix parle autant du présent que du passé
- Parasite – Notre critique : Une comédie d’une grande noirceur… qui captive du début à la fin
- Uncut Gems – Notre critique : Adam Sandler est d’une qualité hors du commun
- A couteaux tirés – Notre critique : Un irrésistible whodunnit du réalisateur de Star Wars : Les Derniers Jedi, Rian Johnson
- The Irishman – Notre critique : Le chef-d’œuvre crépusculaire de Martin Scorsese
- 1917 – Notre critique : Une réalisation technique sensationnelle
- Marriage Story – Notre critique : Adam Driver et Scarlett Johansson, les meilleurs de leur carrière
- Doctor Sleep – Notre critique : Le film, comme le roman, ne peut rivaliser avec son prédécesseur
- El Camino : un film Breaking Bad – Notre critique : Un dernier adieu à certains des plus grands personnages de la télévision
- Spider-Man : Into the Spider-Verse – Notre critique : Une nouvelle incarnation joyeuse et trippante
- Thor : Ragnarok – Notre critique du film : Un film Marvel qui sait embrasser le ridicule
- Gone Girl – Notre critique
- Gravity – Notre critique du film
- Inglourious Basterds – Notre critique
- Rock Academy – Notre critique
- Citizen Kane – Notre critique