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- The Dead Don’t Hurt – Notre critique : Le récit de Viggo Mortensen sur la frontière, beau et dur
The Dead Don’t Hurt vient d’être présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto ; voici notre critique.
Viggo Mortensen passe à l’Ouest pour son deuxième film en tant que scénariste/réalisateur. Comme pour son premier film, Falling, le multihypnoticien est également l’acteur principal et le compositeur de la musique. Bien que cela n’ait pas été confirmé, il n’est pas impossible qu’il ait construit les granges en bois que son personnage de charpentier assemble avec la précision d’un artisan dans la petite ville du Nevada à peine peuplée où se déroule l’histoire dans les années 1860.
C’est un western avec tous les attributs que l’on peut attendre – chapeaux à larges bords, portes de saloon battantes, six coups de feu – plus un degré de sensibilité que l’on n’associerait pas si facilement à ce genre. Cette dualité est mise à nu dès le début, lorsque nous assistons aux derniers soupirs de Vivienne de Vicky Krieps, qui rêve d’un chevalier à cheval (une touche poétique qui revient, effectivement, tout au long du film). Pendant ce temps, un homme vêtu d’un long manteau noir tire sur les clients d’un bar et sur l’adjoint du shérif avant de s’enfuir. En l’absence de justice, le shérif Olsen (Mortensen) rend son insigne et quitte la ville avec son jeune fils.
Les deux parties constituent un premier volet efficace qui permet de s’investir, avant que Mortensen n’adopte une approche plus calme, à deux temps, pour présenter les événements qui ont précédé ces incidents et leurs retombées. La majeure partie de la durée du film concerne ce qui a précédé, puisque nous suivons Vivienne, une Canadienne française, depuis son enfance jusqu’à son émigration en Amérique. Elle y rencontre Olsen, un immigrant danois, à San Francisco, avant qu’ils ne se rendent ensemble dans sa ferme spartiate du Nevada.
Il s’agit plus d’une histoire d’amour que d’un western de vengeance opposant l’homme de loi à l’homme de main. Krieps est excellente dans le rôle de Vivienne, formidable et pleine de ressources, qui donne vie à la grange d’Olsen, choisit de gagner de l’argent en travaillant au saloon et tient le fort pendant qu’Olsen, un vétéran militaire, s’engage pour l’Union dans la guerre de Sécession. La tache et la barbe de Mortensen nous aident à comprendre dans quelle ligne temporelle nous nous trouvons, car il y a constamment des sauts de puce, des flashbacks et des flashbacks.
Cette construction d’une relation et d’un foyer est discrètement fascinante, et il y a une tendresse qui empêche les choses d’être trop sombres, malgré les difficultés de cette vie, et la direction dans laquelle nous nous dirigeons inévitablement. Il y a aussi quelques rires, comme celui de Vivienne qui réprimande Oslen sur sa prononciation du mot omelette, ou sa déception visible lorsqu’elle voit pour la première fois sa maison sans fioritures.
La conception de la production et les costumes sont immaculés et, comme les paysages, magnifiquement filmés par le directeur de la photographie Marcel Zyskind. L’environnement est plus qu’une toile de fond ; c’est un fondement essentiel de l’histoire, qui enveloppe tout. Et il est tout simplement magnifique, vous rendant reconnaissant pour le rythme lent qui vous permet de vous imprégner du paysage.
Certains dialogues peuvent parfois sembler un peu trop mûrs, un peu western 101 ; ce sentiment n’est pas atténué par l’apparition non pas d’un, mais de trois acteurs secondaires de Deadwood. L’homme de main mentionné plus haut, Weston Jeffries de Solly McLeod, le fils d’un éminent local corrompu, est également un méchant assez banal. Bien qu’il ne soit pas inefficace – on a certainement envie que la vermine obtienne ce qu’elle mérite – un minimum de nuance n’aurait pas été de trop.
Il n’en reste pas moins que c’est un retour en arrière bienvenu pour un genre autrefois dominant qui se bat aujourd’hui pour trouver de l’oxygène. C’est aussi une expérience visuelle moins brutale que les débuts punitifs de Mortensen, avec de nombreuses lueurs d’espoir et une abondance de beauté naturelle. Olsen – pour le peu de temps qu’il passe au poste – est un shérif atypique, faisant preuve de dignité, d’autorité tranquille et de retenue. On a l’impression que Mortensen ferait un aussi bon travail dans la vraie vie, si on lui donnait un chapeau et un badge.
La date de sortie de The Dead Don’t Hurt est actuellement à confirmer.
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